toisuismoi/ Manaraha Ahy

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les femmes de la Bible, Sara

SARA

 

« le nom de la femme d’Abram était Saraï » (Genèse 11.29)

« Et Saraï était stérile, elle n’avait pas d’enfants. » (Genèse 11.30)

 

Saraï est l’épouse d’Abram. Plus tard, Dieu les renommera Sara et Abraham. Saraï est stérile et c’est dit dès le début de ce récit du patriarche et de sa vie. Ainsi notre attention est portée sur ce point, pour que nous sachions que ce fait, ce déshonneur pour une femme, cette tragédie pour une épouse, sera le point central de l’existence de cette femme.

Sara enfantera Isaac, l’enfant de la promesse, dans sa vieillesse. Ceci pour la gloire de Dieu. Elle devra passer par maintes épreuves, par un long périple, par des désillusions, par des tentations et des chutes avant d’obtenir une réponse à ses prières, dans les derniers jours de sa vie.

Dans l’existence de Saraï, il y a la femme amère, la femme manipulatrice, la femme jalouse, la femme trompée, la femme vertueuse, la femme soumise, la femme emplie de foi, la femme récompensée. Ainsi se déclinent toutes les étapes d’une vie spirituelle conduisant à l’être de lumière, l’enfant de Dieu qui va vers Dieu, le recherchant toute son existence et luttant avec Lui parce que souvent tenté et incrédule. Saraï est un exemple parfait de cette lutte entre la chair et l’esprit mais elle reste dans l’écriture connue pour sa foi vertueuse, car c’est ce que Dieu, par le pardon des fautes et Son Amour, retient de cette créature, mère de la lignée qui mènera directement à Jésus Christ.

 

Par la foi, Sara elle-même aussi reçut la force de fonder une postérité, et |cela|, étant hors d’âge, puisqu’elle estima fidèle celui qui avait promis (Hébreux 11.11)

 

Ainsi la Bible nous donne l’exemple d’êtres humains sans nous cacher leurs défaillances, leurs chutes et leur rédemption, ceci pour notre éducation, notre instruction. Mais Dieu ne nous voit pas avec des yeux d’homme, ne nous juge pas avec des yeux charnels, et ainsi Sara sera présentée dans l’épître aux Hébreux. Un modèle de foi, fidèle à Dieu et croyant dans ses promesses. Le regard du Dieu d’amour, qui a pardonné ses fautes à cet être repentant, sera tout autre après que Sa grâce ait agi. Sachons avoir une entière confiance en notre Seigneur et en Son Amour, sachons avancer avec confiance en Lui, reconnaissons nos fautes et nos responsabilités, demandons pardon avec l’entière assurance de l’obtenir lorsque le cœur repentant est sincère et empli de foi, tel celui de Sara.

« Rien n’est impossible à Dieu », et c’est ce que réalise Sara qui fut longtemps incrédule. Le réalisons –nous nous aussi ?

 

  1. Saraî, « ma princesse », femme d’Abram :

 

Saraï part avec Abram, son mari et demi-frère. Elle le suit après que celui-ci ait reçu l’appel  de Dieu. Elle quitta Ur, dans le pays des Chaldéens, terre idolâtre. Abram avait déjà désobéi à l’appel de Dieu et n’avait suivi qu’une partie des instructions. Ainsi, leur route fut pour un temps, jusqu’à la mort du père d’Abram, stoppée à Charan. Ils sont déjà âgés lorsqu’ils reprennent leur route car il est précisé qu’Abram a soixante-quinze ans. Ils entrent enfin dans le pays de la promesse, mais Dieu éprouve son serviteur par une famine et Abram montre qu’il n’est pas encore prêt dans son cœur pour servir Dieu sans douter.  

La famine est un test pour Abram et ce premier test est un échec dont il subira les conséquences toute sa vie. Saraï le suit dans le pays d’Egypte, on ne sait pas quelle est sa réaction devant ce voyage, on la voit juste suivre son mari là où il va et se soumettre à ses décisions même lorsqu’elles sont injustes.

 

« Et il arriva, comme il était près d’entrer en Égypte, qu’il dit à Saraï, sa femme: Voici, {litt.: Voici, je te prie.} je sais que tu es une femme belle de visage; et il arrivera que lorsque les Égyptiens te verront, ils diront: C’est sa femme; et ils me tueront, et te laisseront vivre. Dis, je te prie, que tu es ma sœur, afin qu’il m’arrive du bien en considération de toi, et que mon âme vive à cause de toi. » (Genèse 12.11 à 13)

 

 

Abram est partie de la terre promise sans consulter Dieu et c’est ce qui explique sa peur soudaine. Jusqu’ici, il ne s’était pas abaissé à un tel stratagème pour préserver sa vie, pourtant ils avaient traversé d’autres territoires tout aussi dangereux, peuplés de tribus impies et hostiles. Alors pourquoi avait-il soudainement si peur pour sa vie ? Car il sait que Dieu ne lui a pas dit d’aller en Egypte. Il ne lui a pas fait quitter Ur et Charan pour le mener dans d’autres terres idolâtres. Abram a donc peur car il pense qu’il n’est plus sous la protection de Dieu. Désobéissant à l’appel de l’Eternel, il plonge maintenant dans le piège du mensonge, de la manipulation et de la dissimulation. Satan est ravi de voir celui que Dieu a choisi désobéir et entrer dans son territoire, le monde, dont il est le prince.

On apprend que malgré son âge avancé, Saraï est toujours une très belle femme, belle de visage, « ma princesse ». Elle est tellement belle que les égyptiens succomberont à son charme, cela il n’en doute pas. Et non seulement les égyptiens, mais le pharaon lui-même.

Abram va suggérer un demi-mensonge et l’on voit bien là l’influence satanique qui manipule les phrases, en gardant un fond de vérité tapissé d’omissions et de dissimulations. Oui, Saraï est bien la demi-sœur d’Abram. Oui, elle est bien de sa parenté. Mais elle est bien plus que ça, elle est sa femme, son épouse, celle que Dieu lui a choisi et avec laquelle il est depuis des années. Elle est bien « sa princesse », mais pour l’instant c’est la peur charnelle qui prédomine, et plutôt que de la protéger, il la livre au déshonneur, sans hésiter. Dur moment dans la vie de ce couple qui laissera des cicatrices profondes et qui mettra des années à guérir. On ne sait rien de la réaction de Saraï, on peut juste l’imaginer. On sait juste qu’elle a accepté, par amour pour son mari, de se livrer à ce simulacre.

Il est surprenant de voir le patriarche, le futur « père des nations » chuter de la sorte. Mais ne lui jetons pas la pierre. Combien de fois avons-nous pécher de la sorte ? Combien de fois avons-nous été près aux compromis avec le monde pour préserver notre vie, notre confort, notre situation. A chaque fois, nous avons du en payer les conséquences mais à chaque fois que Dieu a laissé faire, c’était pour notre élévation morale. Au plus bas, c’est là qu’il interviendra, c’est là qu’Il montrera toute Sa miséricorde et Sa grâce. C’est dans les jours de détresse qu’Il agira et nous montrera ce que nous n’avions pas vu, ou voulu voir, jusque là : notre péché, notre nature charnelle, notre éloignement de Dieu.

Dieu a mis dans les récits de la Bible la réalité humaine même chez ces plus grands enfants : Abraham avec Saraï et Agar, Isaac qui choisit Esaü pour des motifs charnels, les fuites et les manipulations constantes de Jacob. Et pourtant, ce sont ces trois patriarches qui sont les ancêtres du peuple élu, les ancêtres de Jésus Christ lui-même. Dieu ne voit pas avec nos yeux, Ses voies sont impénétrables. Apprenons de ces récits quelle est notre vraie nature, celle du vieil homme qui se refuse souvent à mourir sur la croix car elle est trop attachée au monde. Apprenons de ces récits la bonté de l’Eternel, la liberté qu’Il nous accorde dans nos choix, Sa grâce et Sa miséricorde lorsque nous nous repentons et retournons vers lui, plein de souillures à force d’avoir trop fréquenté le monde. Apprenons de ces récits ce qu’il en coûte de se compromettre avec le monde, de se replonger dans l’esclavage de Satan, quelles conséquences cela entraîne dans nos vies, quel détour nous prenons alors que Dieu avait tracé un chemin lumineux mais étroit pour nous. Restons sur le chemin étroit, entrons dans la discipline de Dieu, supportons les épreuves en sachant qu’elles sont là pour mettre en évidence notre cœur et qu’elles sont permises afin que Dieu puisse nous purifier, nous guérir et nous transformer en Ses enfants bien aimés. Gardons-nous de juger les actions des personnages de la Bible, tout ce qui est écrit est là pour notre éducation, est là pour nous montrer tout ce que nous ignorons sur nous-mêmes, sur notre nature pécheresse et surtout sur l’Amour incommensurable de notre Créateur.

Oui, il va arriver du bien en Egypte, en apparence, pour l’homme de ce monde, à Abram. Il ne va pas mourir ni de faim, ni assassiner par la convoitise des égyptiens. Il va même s’enrichir avec les richesses de ce monde. Satan est bien trop heureux d’accueillir celui qui avait mis à part par Dieu, il est bien trop heureux de lui montrer ce que lui a à lui offrir s’il accepte de lui vendre son âme. Le père du mensonge est ravie de voir les compromis d’Abram pour sauver sa vie, troquer l’honneur de sa femme pour des têtes de bétail  et de l’or !! Mais sa victoire ne sera que passagère car Dieu, dans Sa bonté, va intervenir avant qu’il ne soir trop tard, ramenant son enfant sur le bon chemin.

 

 

Et l’Éternel frappa de grandes plaies le Pharaon et sa maison, à cause de Saraï, femme d’Abram. Et le Pharaon appela Abram, et dit: Qu’est-ce que tu m’as fait? Pourquoi ne m’as-tu pas déclaré qu’elle était ta femme? Pourquoi as-tu dit: Elle est ma soeur, de sorte que je l’ai prise pour ma femme; et maintenant, voici ta femme: prends-la, et va-t’en.

(Genèse 12. 17 à 19)

 

L’Eternel frappe le pharaon et sa maison à cause du déshonneur portée à Saraï, celle qui, plus tard, portera l’enfant de la promesse. C’est Saraï que Dieu défend, et par là-même réveille la conscience de pharaon qui devient un instrument pour faire prendre conscience à Abram de son péché, de sa chute et de sa misère.  Les questions que posent pharaon à Abram sont pleines d’étonnement, il n’y a pas d’accusation, juste une énorme surprise. Comment un homme protégé par l’Eternel avait pu agir de la sorte ? Quel honte pour Abram de s’entendre dire de telles vérités par un homme impie et idolâtre. Quel déshonneur pour le nom de Dieu de voir son serviteur rappelé à l’ordre par un homme de ce monde. Mais ainsi nous est-il arrivé à nous aussi, enfants de Dieu, lorsque nous chutons. Nous devons être la lumière du monde et lorsque le monde percevra une once de ténèbres en nous elle ne manquera pas de nous le dire, pour notre honte mais surtout pour attaquer notre Dieu. Combien de fois avons-nous entendu : « Tu te dis chrétien et pourtant ça n’a pas l’air de t’avoir beaucoup changé ? Comment ça tu es chrétien et pourtant tu es toujours sujet aux mêmes colères ? ». A chaque fois que le monde soupçonnera un écart de conduite entre notre foi et notre comportement, il sautera sur l’occasion pour nous attaquer et montrer par là-même que notre Dieu ne doit pas être si puissant que ça s’il n’arrive pas à changer notre nature et nous laisse faire n’importe quoi. Souvenons-nous en si il nous arrive de nous laisser aller à notre vieille nature face aux êtres charnels, c’est la gloire de Dieu qui est remise en question. Soyons une lumière pour ce monde perdu, soyons le sel de la terre et ne perdons pas notre saveur.

« Va-t-en » ordonne le pharaon à Abram. Quelle honte, quelle claque morale a du prendre Abram en entendant ces mots qui lui ont rappelé l’appel divin lorsque l’Eternel l’enjoignit à quitter Ur. Abram en s’éloignant de Dieu était tombé bien bas spirituellement, il était maintenant dans la détresse, Dieu allait pouvoir agir. Mais la racine du mal n’avait pas été retirée car Abram ne s’était pas repenti, il avait encaissé l’humiliation mais pas encore compris les causes profondes de sa chute. Ainsi, avec lui et Saraï, il allait ramener les troupeaux qui seront à l’origine de la querelle entre lui et Lot ; il allait surtout emmener avec eux Agar, la servante égyptienne, qui allait apporter beaucoup de soucis et d’amertume à leur existence.

 

  1. Saraï et Agar l’égyptienne :

 

Saraï est toujours stérile et elle se désespère de ne pas pouvoir donner de descendants à Abram à qui l’Eternel a pourtant promis une descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel. Saraï est stérile et ne le supporte plus car cela implique qu’elle est punie par Dieu qui l’empêche d’être mère et la prive de son rôle de femme à part entière. Pour Saraï s’en est trop, elle a été assez humiliée comme cela, elle a subi les décisions de son mari, les humiliations en Egypte, elle veut agir maintenant et reprendre le contrôle de sa vie. L’heure de la tentation est venue pour Saraï.

Jusqu’ici, on ne voit pas Saraï en femme pieuse, on ne la cite jamais en train de prier, on ne la voit pas consulter Dieu. D’Egypte, elle a ramené beaucoup d’amertume, de rancune, d’humiliation et surtout le venin que Satan a instillé dans ses veines en la personne d’Agar.

Agar est une servante égyptienne qui fut donné à Abram lors de son voyage en Egypte. Ainsi, de la voir sous ses yeux, chaque jour, rappelle à Saraï ce qui lui est arrivé là-bas. C’est une provocation constante qu’elle côtoie et remue le couteau dans la plaie encore béante fait dans son cœur. Satan a su placer ses pions avec stratégie, il a su mettre une petite dose du monde dans cette maison choisie par Dieu, il savait qu’un jour ou l’autre, l’esprit et la chair seront de nouveau faibles et qu’il pourrait agir dans sa tentative de destruction.

Le moment est venu, on n’en connait pas vraiment les circonstances, y a-t-il eu des remarques, des sous-entendus, des commentaires que Saraï a entendu et qui lui ont fait mal au point qu’elle cherche à remédier à ce nouveau déshonneur qui l’obsède depuis toujours. A quoi bon être une épouse si l’on ne peut engendrer la génération suivante ? La lignée d’Abram s’éteindrait-elle à cause d’elle ? ? Non, Saraï allait agir et tenter de trouver par ses propres moyens à accomplir la promesse divine. Qu’à cela ne tienne, elle allait d’une façon ou d’une autre donner un fils à son mari et elle cesserait de se sentir ainsi, humiliée, inutile, maudite. 

 

Et Saraï, femme d’Abram, ne lui donnait pas d’enfant; et elle avait une servante égyptienne, et son nom était Agar. Et Saraï dit à Abram: Tu vois que {en hébreu: Voici, je te prie.} l’Éternel m’a empêchée d’avoir des enfants; va, je te prie, vers ma servante; peut-être me bâtirai-je |une maison| par elle. Et Abram écouta la voix de Saraï. (Genèse 16.1et 2)

 

Abram qui vient tout juste de recevoir une nouvelle assurance de la part de l’Eternel (Genèse 15. 5 à 21) que sa descendance serait nombreuse, accepte visiblement sans contester le stratagème de sa femme. Ils cherchent tous deux à accomplir ce que l’Eternel leur a promis, ne comprenant pas que Dieu agit lorsque le temps est venu, lorsqu’il l’a choisi, lorsque les cœurs sont prêts et les âmes purifiées de toute iniquité.

Abram montre ainsi que Saraï avait raison de s’inquiéter du fait qu’elle ne lui donnait pas de descendant, que cela travaillait le cœur du patriarche et qu’il n’attendait que ça depuis si longtemps.

Abram s’unit donc avec Agar l’égyptienne et celle-ci a un garçon : Ismaël. Mais à peine la servante eut-elle enfanté qu’elle commença à se montrer méprisante envers sa maîtresse, révélant ainsi ce qu’elle avait au fond de son cœur depuis des années de service. Et cela, Saraï ne le supporte pas. C’est elle qui a succombé à la tentation du diable, c’est elle qui a suggéré ce compromis mais maintenant elle n’arrive pas à en supporter les conséquences : les regards mauvais et supérieurs d’Agar, l’amour qu’Abram porte à ce fils qui n’est pas celui de sa femme, le mépris qu’elle lit dans les yeux de sa rivale et cet enfant qu’elle aurait tant aimé avoir et qu’elle désespère d’avoir jamais, car l’âge a fini par avoir raison de sa condition de femme fertile. Le piège que Satan avait orchestré c’était bien refermé sur elle et Saraï étouffe de rage, de colère, de frustration et d’amertume. Elle en veut à Agar, elle en veut à Abram qui doit avoir du ma à cacher sa joie d’avoir un fils et doit montrer en plus des signes d’affection à celle qui lui a donné ce fils tant attendu, elle en veut surtout à Dieu qui l’a rendu stérile sans qu’elle comprenne pourquoi. Elle en veut à tout le monde mais ne se repent pas, ne prie pas, ne cherche pas de réponse auprès de Dieu, ne lui demande pas pardon d’avoir été impatiente, incrédule, manipulatrice et désormais amère, haineuse, en colère avec des sentiments meurtriers. Elle ne prend pas conscience de sa faute. Elle a tant de rancunes dans son cœur qu’elle la maltraite, la fait souffrir comme elle-même souffre, conduisant Agar dans un tel désespoir que celle-ci s’enfuit dans le désert avec son nouveau-né, condamnés à une mort certaine.

 

Et Saraï dit à Abram: Le tort qui m’est fait est sur toi: moi, je t’ai donné ma servante dans ton sein; et elle voit qu’elle a conçu, et je suis méprisée à ses yeux. L’Éternel jugera entre moi et toi!  Et Abram dit à Saraï: Voici, ta servante est entre tes mains, fais-lui comme il sera bon à tes yeux. Et Saraï la maltraita, et elle s’enfuit de devant elle. (Genèse 16.5 et 6)

 

Agar s’enfuit dans le désert, elle a perdu la protection d’Abram qui l’a laissé être maltraitée par Saraï. Elle s’enfuit sans réfléchir, elle préfère risquer la mort plutôt que de subir ce sort si cruel. Elle est une victime de Satan, elle n’a pas su rester à sa place de servante et a tant provoquer sa maîtresse, l’humiliant davantage, la poussant à bout. Elle en paye maintenant les conséquences et elle se trouve au jour de la plus grande détresse. C’est dans ces moments-là que Dieu agit. Dans Sa grâce et Son amour, il intervient et sauve l’égyptienne et l’enfant du péché.  

L’Ange de l’Eternel retrouve Agar et la questionne avec douceur, posant des questions qui révèlent à Agar son péché. 

 

« Et il dit: Agar, servante de Saraï, d’où viens-tu, et où vas-tu? Et elle dit: Je m’enfuis de devant Saraï, ma maîtresse.  Et l’Ange de l’Éternel lui dit: Retourne vers ta maîtresse, et humilie-toi sous sa main » (Genèse 16.8 et 9)

 

Dans sa réponse, Agar reconnaît que Saraï est sa maîtresse et c’est ce qu’elle avait oublié jusque là. En tant que servante, elle devait se soumettre à son autorité, s’humilier devant elle et ne pas agir comme elle l’avait fait depuis la naissance de l’enfant. Son fils ne changeait pas sa position envers Saraï, elle devait accepter sa place avec humilité et ne pas provoquer sa colère.

Dieu se révèle à cette femme idolâtre, la restaure, la console, lui donne de l’espoir en lui annonçant la descendance nombreuse de son fils  et lui montre le seul chemin possible, retourner vers sa maîtresse et accepter son sort, car c’était la volonté de Dieu.

Agar l’impie reçoit cette révélation et accepte d’obéir à l’ange de l’Eternel.

Satan a échoué dans ce piège qu’il avait fomenté, mais il ne s’arrêterait pas là et plus tard agirait lorsque les circonstances lui seront favorables.

 

  1. 3.       Saraï devient Sara :

 

Le temps de Dieu est venu. Les épreuves ont été nombreuses pour Saraï et Abram. L’Eternel va changer leur nom et leur donner ainsi une nouvelle destinée.

Saraï « ma princesse », indiquant ainsi une possession par Abram, devient Sara « princesse », n’appartenant plus à Abram mais à Dieu qui en fait la mère du véritable fils de la promesse : Isaac.

Treize ans ont passé depuis la naissance d’Ismaël. Tous ont appris de ces épreuves que Dieu a permis. L’Eternel a purifié leur âme et les a rendus prêts à Le glorifier.  Sara a changé de comportement, elle a été à l’école de Dieu et a accepté Sa volonté, se soumettant à Son autorité. On la voit, tenant sa place dans le foyer, lorsque l’Eternel et Ses anges viennent leur rendre visite. C’est de l’intérieur de la tente qu’elle entend Dieu annoncer qu’elle serait enceinte et un reste d’incrédulité la fait rire.

 

  « Et Sara rit en elle-même disant: Étant vieille aurai-je du plaisir? ….mon seigneur aussi est âgé.  Et l’Éternel dit à Abraham: Pourquoi Sara a-t-elle ri, disant: Est-ce que vraiment j’aurai un enfant, moi qui suis vieille?  Y a-t-il quelque chose qui soit trop difficile pour l’Éternel? Au temps fixé je reviendrai vers toi, quand |son| terme sera là, {selon d’autres: en cette même saison.} et Sara aura un fils. Et Sara |le| nia, disant: Je n’ai pas ri; car elle eut peur. Et il dit: Non, car tu as ri » (Genèse 18. 12 à 15)

 

Sarah rit. La naissance d’Isaac  (il rit) entraînera beaucoup de rires : rire d’incrédulité chez Abraham et Sara, rires de joie lorsqu’il naîtra, rire de louanges pour glorifier Dieu à qui rien n’est impossible, rire de soulagement lorsque le sacrifice d’Isaac se terminera par sa résurrection symbolique.

Ici, intervient le rire de l’incrédule. Sara a renoncé depuis longtemps, elle a fini par accepter la volonté divine de la laisser stérile, elle ne croit plus à la promesse divine faite à Abraham et croit que cela ne la concerne pas. Sara rit car elle voit avec ses yeux charnels : elle voit son corps et celui de son mari amortis avec les années, elle voit qu’elle est ménopausée depuis longtemps, elle voit que les femmes âgées ne peuvent avoir d’enfant car la nature est ainsi faite. Mais elle ne voit pas que le Créateur est à quelques pas d’elle, elle ne sait pas que le Créateur de la nature peut en modifier les règles si telle est Sa volonté.

Sara, honteuse de son rire incrédule, tente de le cacher, elle nie avoir ri, elle nie son manque de foi en Dieu. Mais Dieu lit dans les cœurs, Dieu est omniscient, il est dehors avec Abraham mais il est dans la tente avec Sara, en Esprit, Il est partout à la fois avec chacun d’entre nous, nous ne pouvons nous cacher à Son regard, nous pouvons fuir comme Agar et Il nous retrouvera. Alors, pour montrer à Sara qui est devant elle, qui fait cette annonce de la naissance future, Dieu insiste avec douceur, sous entendant qu’Il sait ce que Sara cache aux autres, qu’Il sait ce qu’elle se cache à elle-même, car Il la connaît mieux qu’elle ne se connaît elle-même. Ainsi Sara prend conscience de la présence divine, de la promesse qui lui a été faite maintenant directement, elle prend enfin conscience de l’Amour de Dieu, de Sa puissance, de Son Amour, de Son omniscience, de Sa puissance et de Sa gloire. Elle sait maintenant avec cette simple réponse emplie de douceur : « Non, car tu as ri », que Dieu peut tout, qu’elle sera la mère d’un enfant qui est le véritable enfant de la promesse et que de son sein sortiront une descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel. Rien n’est impossible à Dieu, sachons-le, prenons-en conscience. Sachons qu’Il est là, toujours le même, qu’Il est avec chacun d’entre nous et lit dans nos cœurs. Ne nions pas comme Sara, admettons avoir été incrédule car nous n’arrivons pas à concevoir la puissance divine.

 

 

 

 

 

 

  1. Sara à Guérar :

 

Abraham renouvelle son péché non repenti, celui qu’il avait commis en Egypte et qui avait entraîné tant de malheurs pour lui et surtout pour les siens.

 

« Et Abraham s’en alla de là au pays du midi, et habita entre Kadès et Shur, et séjourna à Guérar. Et Abraham dit de Sara, sa femme: Elle est ma sœur. Et Abimélec, roi de Guérar envoya et prit Sara. Et Dieu vint vers Abimélec la nuit dans un songe, et lui dit: Voici, tu es mort à cause de la femme que tu as prise, car elle est une femme mariée. » (Genèse 20. 1 à 3)

 

Cette fois-ci nous ignorons ce qui conduit le patriarche et sa famille à se rendre dans un autre pays. Il agit de la même manière qu’en Egypte, n’ayant pas réglé avec Dieu le péché qui dort dans son cœur depuis toujours. Il a peur des Philistins comme il eut peur précédemment des Egyptiens. A chaque fois qu’Abraham s’éloigne de Dieu et de la terre promise il se retrouve face à lui-même et à ses contradictions, il n’a pas su se repentir et l’Eternel le remet face à une situation qui cette fois-ci lui permettra de retirer les racines du mal par la repentance et la sanctification.

Ainsi en est-il de nous, qui ne laissons pas le vieil homme crucifié avec ses péchés dans le corps de Jésus Christ. Il reste au fond de nous un être qui ne veut pas mourir et qui tente sans arrêt de refaire surface, proie du diable qui se délecte d’appuyer là où ça fait mal pour nous entraîner dans la chute. Le péché non repenti ressurgit dans nos vies sans arrêt et ne nous laisse pas en paix. Dieu nous mettra face à cette réalité que nous tentons de camoufler tout comme Adam et Eve se cachèrent dans le jardin lorsqu’ils virent qu’ils étaient nus. En nous éloignant de Dieu, comme Abraham le fait maintenant, nous sommes en danger, nous sommes comme le sel qui perd de sa saveur, la lumière qui perd de son éclat, nous sommes en danger en nous jetant dans le monde où règne le père du mensonge qui attend patiemment que nous nous engluons dans le filet qu’il a tendu pour nous emprisonner sous sa coupe. Si une situation se reproduit sans arrêt dans nos vies et nous mettent à mal, agenouillons-nous et prions humblement pour que Jésus nous purifie et prenne sur lui ce péché qui nous empoisonne telle une toxine insidieuse et cancéreuse.

Abraham pèche encore plus cette fois car Sara est enceinte du fils promis. Sara ne dit rien et se soumet encore au mensonge de son mari. N’aurait-elle pas du dire quelque chose cette fois-ci alors qu’elle attend cet enfant que Dieu lui a promis. Ou est-elle remplie d’une foi telle qu’elle compte sur Dieu pour la sauver tout comme Il l’avait fait des mains du pharaon. Ce qui est dit d’elle et de sa foi dans l’épître aux Hébreux laisse plutôt penser à cette deuxième option. Elle sait que Dieu ne laissera pas faire cette infamie, elle sait qu’Il est avec elle et avec l’enfant, elle laisse Dieu la sauver et s’occuper du péché d’Abraham sans intervenir. Mais cela laissera encore des cicatrices dans son cœur d’épouse.

Abraham a peur. Il se montre sous sa plus grande faiblesse encore une fois et Dieu a tenu à nous montrer cela pour nous apprendre ce qu’il en coûte de ne pas se repentir et de compter sur l’homme plutôt que sur Dieu. Il a à apprendre de l’attitude soumise de Sara, de sa confiance en Dieu et en sa protection. Il a surtout à apprendre de Dieu qui sonde les cœurs et voient tout.  Et encore une fois, l’Eternel va utiliser un roi païen pour transmettre un message à son serviteur.

 

  « Et Abimélec appela Abraham, et lui dit: Que nous as-tu fait? Et en quoi ai-je péché contre toi, que tu aies fait venir sur moi et sur mon royaume un grand péché? Tu as fait à mon égard des choses qui ne se doivent pas faire Et Abimélec dit à Abraham: Qu’as-tu vu pour avoir fait ainsi? Et Abraham dit: C’est parce que je disais: Assurément il n’y a point de crainte de Dieu en ce lieu, et ils me tueront à cause de ma femme. » (Genèse 20.9 à 11)

 

Abraham se justifie en prétextant l’impiété qui règne dans ce lieu et leur ignorance de Dieu. Qu’en est-il de lui-même ? Connaît-il assez Dieu pour se confier en lui lorsque les dangers se présentent sur sa route. Assurément pas lorsque sa femme est avec lui. Encore une fois c’est un homme du monde qui lui dit ces mots qui font mal. C’est Abimélec roi des Philistins qui se confie en Dieu dans une prière à laquelle il aura une réponse immédiate. Ce n’est pas Abraham qui prie pour savoir ce que Dieu attend de lui et que cela nous serve d’exemple. Que cela soit un repère sur notre route jalonnée d’obstacles et d’épreuves. Confions-nous en notre Créateur dans chaque décision que nous devons prendre, dans chaque question que nous nous posons et soyons assurés que l’Eternel répondra. Car s’Il l’a fait pour Abimélec, un roi idolâtre, encore plus le fera-t-Il pour Ses enfants.

Cette épreuve survient juste avant la naissance d’Isaac pour qu’Abraham soit purifié dans son être de ce péché qu’il gardait enfoui dans son cœur depuis de années. Ainsi Dieu nous éprouve toujours avant une grande mission, nous met face à des obstacles qui nous purifierons de tout ce qui risquerai de nous éloigner du chemin étroit. Réjouissons-nous dans l’épreuve car elle vient pour nous sanctifier et nous rapprocher davantage de Dieu. Louons le Seigneur dans nos moments de faiblesse et de doute car c’est là que nous serons le plus proche de Lui, là où nous réaliserons que nous dépendons de Lui seul et que seul Sa grâce nous suffit.

Abraham dut passer par cette discipline avant que la promesse de Dieu relative à sa descendance se réalise. Et cette fois-ci, contrairement à son retour d’Egypte, Abraham pria, intercédant pour Abimélek chez qui il avait amené le malheur, par sa faute. Il intercède pour les philistins et il prie. Ainsi seulement Dieu peut le restaurer.

 

« Et Abraham pria Dieu, et Dieu guérit Abimélec, et sa femme et ses servantes » (Genèse 20.17)

 

  1. 5.       La naissance d’Isaac :

 

Isaac naît et cette naissance apporte de la joie dans le cœur de Sara qui voit sa foi récompensée. La gloire de Dieu est complète, le maître de la nature peut tout, rien ne lui est impossible, il peut faire naître un enfant dans la vieillesse d’une femme si telle est Sa volonté. Et Sara qui avait ri d’incrédulité lorsque Dieu lui avait annoncé la nouvelle de cette naissance, peut désormais rire de joie, de bonheur et de reconnaissance.

 

« Et Sara dit: Dieu m’a donné lieu de rire; quiconque l’entendra rira avec moi. Et elle dit: Qui eût dit à Abraham: Sara allaitera des fils? Car je lui ai enfanté un fils dans sa vieillesse. » (Genèse 21.6 et 7)

 

Les hommes charnels ne peuvent croire dans la toute puissance de Dieu, ils veulent tout rationnaliser, ramener à leur niveau les merveilles de la Création, nier l’existence d’une puissance supérieure pour inventer des lois scientifiques qu’ils pensent immuables bien que , tout au long de l’histoire, chaque loi a trouvé ses limites : ainsi on passe d’une terre plate à une terre sphérique, on passe de la terre au centre du système solaire au soleil au centre et aux lois de la gravité, on passe des lois de Copernic à la relativité d’Einstein, on passe de l’atome qu’on pensait être la limite de l’infiniment petit aux protons, neutrons électrons et à une infinité dans le monde de l’invisible qui donne le vertige. Les lois de la nature ne nous sont que si peu connus mais l’homme, dans son orgueil, prétend tout savoir, ils jouent à être Dieu en utilisant des éléments qu’ils ne comprennent pas et qu’ils ne contrôlent encore moins.

Les hommes charnels ne peuvent lire la Bible sans se gausser et montrer leur incrédulité. Ils taxent les croyants de naïfs alors qu’ils ne voient pas qu’ils ont eux-mêmes des croyances si fondées sur le hasard. Comment nomment-ils alors le hasard ? Mais les véritables scientifiques découvrent Dieu dans leurs équations, dans ses lois de la Nature qui les laissent sans voix, émerveillés. Les vrais scientifiques ne doutent pas de la présence de Dieu et de son infinie sagesse. Sa Création est si parfaite, si étonnante, si extraordinaire. Rien n’est impossible à Dieu.

Ainsi Sara enfanta Isaac dans sa vieillesse et son rire fut celui de l’enfant de Dieu émerveillé devant Dieu.  Mais ce rire en entraîna un autre, celui d’Ismaël, le fils d’Agar l’égyptienne. Et celui-ci fut si différent : il était si plein de sous-entendus, de certitudes et de méchanceté.

Il sous-entendait que Sara avait beau maintenant avoir une descendance il était le premier garçon du patriarche, l’aîné de cette maison. Il suggérait tous les problèmes futurs entre les deux enfants, les luttes qu’Isaac aurait à mener face à la jalousie de son frère.  Il montre la contestation d’Ismaël sur les droits de son frère et ce rire moqueur, sardonique est un danger pour le petit Isaac, qui pourrait finir comme Abel face à Caïn. En effet, l’épître aux Galates nous apprend qu’Ismaël persécutait son petit frère et que cette violence ne pourrait que grandir jusqu’à aboutir au pire. Combien d’exemples avons-nous dans la Bible de persécutions par jalousie qui conduisent à la mort ou à l’exil : Caïn et Abel, Esaü et Jacob, les frères de Joseph, Moïse rejeté par les siens, Saül qui poursuit David, longue lignée de haine guidée par la jalousie qui aboutira à la crucifixion du Christ par la haine que lui voudront ses frères.

 

  « Et Sara vit rire le fils d’Agar, l’Égyptienne qu’elle avait enfanté à Abraham » (Genèse 21.9)

« Mais, comme alors celui qui était né selon la chair persécutait celui qui |était né| selon l’Esprit, |il en est| de même aussi maintenant. » (Galates 4.29)

 

Ismaël sait qu’il est aimé par Abraham. Il doit aussi savoir les promesses que Dieu a fait dans le désert à sa mère lorsqu’elle s’enfuit. Il doit parfaitement comprendre la situation entre Agar, sa mère, Sara et Abraham. Les enfants savent toujours beaucoup plus que les adultes ne le pensent. Cette ambigüité dans les relations dont il est l’objet, l’amour que lui porte Abraham qui cherche à le défendre devant Sara, paraît lui conférer une place que Dieu n’a pourtant pas choisie pour lui.

Cette fois-ci Sara chasse la servante et son fils. Elle sait que c’est la seule solution pour protéger son enfant de la haine à peine voilée de son frère. Elle sait que ce poison qui s’est installé dans sa maison ne peut que conduire au pire et elle devance les problèmes avant qu’ils ne s’aggravent.

 

« elle dit à Abraham: Chasse cette servante et son fils; car le fils de cette servante n’héritera pas avec mon fils, avec Isaac. Et cela fut très mauvais aux yeux d’Abraham, à cause de son fils. » (Genèse 21. 10 et 11)

 

Abraham n’accepte pas cette demande de Sara car il aime Ismaël. Cela fut mauvais à ses yeux et il a du ressentiment dans son cœur envers Sara qui lui demande de faire un choix entre ses deux fils. Il est aveuglé par sa relation avec son aîné et se refuse à écouter Sara. Alors Dieu intervient, c’est Lui qui ordonne à Abraham de chasser Agar et son enfant. C’est l’Eternel Lui-même qui confirme la demande de Sara. Sara a vu ce qu’Abraham est incapable de voir car il est aveuglé par ses émotions charnelles. Elle a mis à jour ce que le patriarche nie exister : une haine farouche et implacable dans le cœur d’Ismaël. Cette haine entre l’enfant de la chair et l’enfant de l’Esprit dure toujours maintenant puisque les descendants d’Ismaël contestent toujours l’héritage divin des descendants d’Isaac.

Combien Abraham et les siens payent maintenant les conséquences de ce fâcheux voyage en Egypte lors de la famine. Quelles conséquences tragiques sont consécutives à ce péché et à cet éloignement de Dieu. La plongée dans le monde, la présence de Satan a fait des dégâts innombrables et il faut que cela cesse. Tout comme Dieu était intervenu auprès de pharaon et d’Abimélec, c’est maintenant Abraham qui doit entendre les ordres de Dieu. C’est une épreuve redoutable pour lui. Se séparer de son aîné, ne jamais le revoir, demander à un père de choisir entre ses deux fils. On récolte ce qu’on sème. Abraham avait péché lourdement par ses lâchetés, ses mensonges, ses dissimulations, son absence de repentance et il en payait le prix fort maintenant.

Mais Dieu, dans Sa grâce et Son amour infini, console le patriarche en lui montrant l’avenir de sa descendance en Ismaël. Parce que celui-ci est de son sang, il sera promis à une longue lignée. Le fils de la servante sera à l’origine d’une grande nation mais ce n’est pas celle choisie par Dieu. Les Ismaélites seront les enfants de la chair tandis que les descendants d’Isaac seront les descendants de l’Esprit, ce que nous rappelle les épitres.

 

« Et Dieu dit à Abraham: Que cela ne soit pas mauvais à tes yeux à cause de l’enfant, et à cause de ta servante. Dans tout ce que Sara t’a dit, écoute sa voix; car en Isaac te sera appelée |une| semence. Et je ferai aussi devenir une nation le fils de la servante, car il est ta semence » (Genèse 21.12 et 13 )

 

Abraham obéit à l’Eternel et chasse Agar et son fils. De nouveau, ils se retrouvent dans le désert, de nouveau. Sara avait raison de vouloir séparer les deux fils et Abraham dut s’y résoudre après avoir entendu la volonté divine.

Agar part dans le désert et de nouveau se désespère. Elle a oublié le Dieu qui était intervenue treize ans plus tôt pour la sauver et elle se laisse mourir. Elle pleure et ne voit que cette étendue déserte qui la mène à une mort certaine. Elle ne veut pas voir mourir son fils et s’éloigne de lui en attendant que la fin arrive. Alors l’Ange de l’Eternel intervient, pas à cause d’elle, car elle a oublié Dieu et n’a pas la foi, mais à cause de l’enfant. Dieu est fidèle à sa promesse, il restaure le cœur de la servante et la fait se relever. Il lui rappelle les promesses qu’elle a déjà entendues des années auparavant. Ainsi, Agar et Ismaël sont sauvés par la grâce de Dieu, Dieu qui ne change pas et reste le même pour l’éternité.

Dieu intervient toujours lorsque nous sommes au plus bas. Souvenons-nous de Ses promesses, de Son amour infini, de Sa présence dans chaque moment de notre vie. Prions le Seigneur pour toute décision, prions-le et suivons Sa volonté même si elle est contraire à la nôtre. Agar ne voulait pas partir, Ismaël ne voulait pas quitter son père, mais il le fallait pour la survie des deux fils. Il le fallait car telle était la volonté divine. Abraham avait suivi son cœur charnel et avait du affronter les conséquences de son péché. Comme Agar, nous pouvons nous trouver dans le désert, assoiffée, désespérée, au bout du rouleau. Prions le Seigneur qui nous répondra toujours. Abreuvons-nous de Sa parole qui seul peut nous restaurer.

 

 

  1. 6.       La mort de Sara :

 

Sara meurt à l’âge de cent-vingt sept ans, dans la ville d’Hébron. Abraham la pleure et lui trouve une sépulture, dans ce pays qui est promis à sa descendance mais dans lequel il n’eut jamais de demeure fixe. Sa richesse était dans les promesses divines, la promesse d’une vie après la mort, la promesse donnée par l’image du ciel étoilé. Mais pour sépulture, Abraham doit négocier avec les Cananéens, les fils de Heth.

Abraham pleure la mort de sa femme, qui était d’abord « sa » princesse, avant d’avoir une nouvelle destinée donnée par Dieu « princesse ». Elle eut une vie mouvementée, semée d’embûches, elle eut ses hauts et ses bas, elle eut de nombreuses épreuves à surmonter mais elle reste comme un exemple de foi et c’est ainsi qu’on s souvient d’elle.

Dans Sa parole, Dieu nous montre toute la complexité de l’être humain et la purification de la chair au contact de son « feu dévorant ». Ce feu nous sanctifie, détruit tout ce qui est mauvais en nous, nous rapproche chaque jour davantage de notre Créateur. Sara était une femme complexe, pécheresse, comme nous tous. Mais en se laissant purifier par Dieu, elle devint chaque jour davantage une enfant de Dieu.

 

« Par la foi, Sara elle-même aussi reçut la force de fonder une postérité, et |cela|, étant hors d’âge, puisqu’elle estima fidèle celui qui avait promis » (Hébreux 11.11)

 

« Ainsi, frères, nous ne sommes pas enfants de |la| servante, mais de la femme libre. » (Galates 4.31)

 

« car c’est ainsi que jadis se paraient aussi les saintes femmes qui espéraient en Dieu, étant soumises à leurs propres maris, comme Sara obéissait à Abraham » (1Pierre 3.5 et 6)

 

Sara qui était née dans une terre idolâtre, qui était incrédule devint une femme de foi pour le Dieu unique, Créateur de tout ce qui existe. Sarah qui était esclave du péché devint libre par sa foi en l’Eternel. Sara qui était de caractère rebelle et contestataire devint soumise à Dieu et à son mari, comme l’Eternel l’avait commandé.

Sara qui était jalouse et amère, ne comprenant pas sa stérilité, fut remplie de joie et de reconnaissance pour l’Eternel qui peut tout, même donner un enfant à une femme dont le corps porte déjà les stigmates de la mort.

Elle reste un exemple pour chaque femme qui doit accepter la volonté divine, avoir foi en Sa volonté, acceptant Sa discipline, louant Dieu pour tous ses bienfaits.

Elle sera enterrée dans la caverne de Macpéla, dans ce seul bout de terre qu’Abraham posséda dans sa vie terrestre. Il acheta ce terrain pour 400 sicles d’argent

 

« Après cela, Abraham enterra Sara, sa femme, dans la caverne du champ de Macpéla, vis-à-vis de Mamré, qui est Hébron, dans le pays de Canaan. » (Genèse 23.19)

 

 

 

 

 

 



22/07/2013
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