toisuismoi/ Manaraha Ahy

CAR J’AI EU FAIM, ET VOUS M’AVEZ DONNE A MANGER

« car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire; j’étais étranger, et vous m’avez recueilli;   j’étais nu, et vous m’avez vêtu; j’étais infirme, et vous m’avez visité; j’étais en prison, et vous êtes venus auprès de moi… En tant que vous l’avez fait à l’un des plus petits de ceux-ci |qui sont| mes frères, vous me l’avez fait à moi. » Matthieu ( 25 : 35, 36, 40)

A l’extérieur des boutiques, des banques, des marchés, nous pouvons voir errer une horde de mendiants qui quémande avec empressement un billet. Souvent, si souvent, nous nous détournons d’eux, ne leur accordons pas un regard car cette situation nous gêne, nous embarrasse, nous laisse sans réponse, car nos yeux charnels, humains, sont en action. Mais comment le Seigneur Jésus Christ voit-il ces êtres ? Avec amour, car Il est Amour. Comme Il nous a vus nous, avant, lorsque nous étions perdus, sales, repoussants, quémandant. Quel exemple le Seigneur nous laissa-t-il de sa venue sur Terre ? Il allait vers chaque individu, sans distinction, car nous sommes tous ses créatures, nous sommes tous en demande, en demande de compréhension, de pardon, de salut, d’amour.

Souvent ces mendiants usent de tactique pour amadouer les riches, ils pleurnichent, ils jouent un rôle, ils se font suppliant et cela nous gêne tellement que soit nous fuyons, soit nous donnons à contrecœur ? Faut-il pour autant donner à tous ? Comme dans ce livre de Dostoïevski où ce héros de roman donna au point de devenir à son tour un mendiant ? « Faites plutôt don de ce que vous avez à l’intérieur, et alors tout sera pur pour vous » Luc ( 11 : 41) . Au mendiant devant le temple, Pierre et jean dirent : « Je n’ai ni argent ni or, mais ce que j’ai, je te le donne: Au nom de Jésus Christ le Nazaréen, lève-toi et marche. » Actes des apôtres ( 3 : 6) . Nous avons tant à donner, tel Pierre et Jean.

Il ne suffit pas de dire que ces êtres choisissent la facilité en demandant plutôt qu’en travaillant ( qui sommes-nous pour juger, il n’ y a qu’un seul Juge et nous devrons répondre devant Lui de tous nos actes) . Il ne suffit pas de croire que ce n’est pas notre problème, que l’état devrait s’en charger ou comme on dit en France : que fait la police ? Il ne suffit pas de dire qu’ils sont les envoyés de Satan chargés de nous harceler et de nous montrer que nous sommes si loin de ce que nous prêchons. Il ne suffit pas de fermer les yeux en espérant que ces images disparaîtront. Ce sont des excuses, des justifications que nous nous donnons pour ne pas faire ce que le Seigneur attend de nous, ce qu’Il aurait fait et qu’Il a fait pour nous.

Nous avons tant à donner, plus que tout l’or du monde, nous avons le don de l’Amour, le nom du Seigneur, la Bonne Nouvelle. Offrons le message d’Amour dont Il nous a fait les porteurs, offrons une parole inspirée par le Saint Esprit pour relever ces âmes courbées telle cette femme que Jésus à relever : « Et voici, il y avait là une femme ayant un esprit d’infirmité depuis dix-huit ans, et elle était courbée et ne pouvait nullement se redresser. Et Jésus, la voyant, l’appela et lui dit: Femme, tu es délivrée  de ton infirmité. Et il posa les mains sur elle: et à l’instant elle fut redressée, et glorifiait Dieu. » Luc ( 13 : 11 à 13) . Offrons une invitation à entendre la Parole divine dans notre église ou notre maison. Offrons si le Seigneur nous l’ordonne : un emploi, un abri, de la nourriture, de l’argent.

Que notre mission d’évangélisation commence ici, à Tamatave. Ne nous détournons pas de ces êtres qui sont perdus et qui défilent chaque jour devant nous, s’approchant de nous, en quête de quelque chose, sans savoir que ce qu’ils cherchent vraiment est le Salut. Allons vers les brebis perdues, les plus sales, les plus repoussantes. Il nous envoie vers eux. Obéissons.  : « Toutes les choses donc que vous voulez que les hommes vous fassent, faites-les-leur, vous aussi, de même » Matthieu ( 7 : 12)