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RICHARD WURMBRAND 

PASTEUR ROUMAIN,  FONDATEUR DE L’ASSOCIATION « AIDE AUX EGLISES MARTYRS »

De nos jours, au 21^ème siècle, il existe toujours une Eglise persécutée. Dans de trop nombreux pays, être chrétien est passible de prison, de torture et de mort. Nous avons le devoir en tant que chrétiens libres d’intercéder pour nos frères et sœurs en danger. Leurs souffrances sont ressenties dans tout le corps de Christ et notre responsabilité envers eux est grand : ne les oublions pas !

Le Seigneur nous avertis dans Jean 15,19 : « Si vous étiez du monde, le monde vous aimerait car vous seriez à lui. Vous n’êtes pas du monde, mais je vous ai choisi du milieu du monde : c’est pour cela que le monde vous déteste ».

Satan pense que mettre un chrétien en prison le fera taire, il se trompe, la voix des martyrs se fait entendre au-delà des frontières à travers le temps, par les témoignages de ceux qui les ont côtoyés. L’Ennemi pense que tuer un chrétien le fera disparaître, il a tort, la mort des martyrs est le témoignage ultime d’un serviteur fidèle, son exemple fera œuvre d’évangélisation plus fortement qu’avec mille mots.

Une association appelée : « Aide aux églises martyrs » fut fondée par le pasteur Richard Wurmbrand. Son témoignage reste dans les mémoires et est un exemple puissant d’un enfant de Dieu pris dans la tourmente et les persécutions dont la voix fut décuplée par son chemin si difficile. Aucun être humain ne pourrait vivre ce qu’ont vécu ces martyrs de l’Eglise si l’Esprit de Dieu n’était pas avec eux. Racontons son histoire.

Richard Wurmbrand était un juif roumain non pratiquant né au début du vingtième siècle. IL avait, avant sa conversion, une vie dissolue, il aimait faire la fête, boire, séduire, il était embourgeoisé et ne vivait que pour les plaisirs de ce monde. Il tomba malade, victime de la tuberculose et partit se faire soigner en altitude, dans les montagnes. Là ; sa vie entière fut bouleversée, il y rencontra Jésus.

Dans ces montagnes vivait un homme simple qui n’avait jamais eu l’occasion de convertir qui que ce soit. Cet homme fit une prière qui allait être exaucée : « Convertir un juif, lui faire connaître Jésus Christ, son Messie, la Parole faite chair, venu pour les juifs d’abord bine que la majorité d’entre eux devaient Le rejeter. » Cet homme rencontra le malade, il lui parla et Dieu agit puissamment en lui. Lorsque Richard Wurmbrand revint de sa convalescence, il n’était pas guéri de la tuberculose mais son âme était guérie et la nouvelle naissance de cet enfant de Dieu pouvait commencer.

Richard devint pasteur. Un pasteur juif ne pouvait que rencontrer des obstacles : il serait rejeté par les siens qui le considéreraient comme un traître et rejeté par les autres, ceux qui n’étaient pas nés de nouveau, ainsi que par les chrétiens de nom, qui le regarderaient avec méfiance.

L’Europe du vingtième siècle fut marquée par des guerres abominables et la Roumanie du pasteur Richard serait en proie aux pires dictatures que le monde ait connu.

Durant la deuxième guerre mondiale, le pasteur Richard échappa à la mort. Les allemands avaient décidé d’éliminer tous les juifs de la Terre et, bien que chrétien, le pasteur Wurmbrand n’était pour eux qu’un juif de plus qui devait disparaître. Par la grâce de Dieu, il échappa à la mort et protégea les persécutés, les victimes aussi bien que les persécuteurs, les bourreaux, ceux qui avaient été des instruments de Satan dans la pire tuerie qu’ait connu l’histoire. Le pasteur Richard convertit maintes âmes durant cette guerre, par son exemple il montra qu’il était un véritable disciple de Christ qui mettait en pratique la parole de Jésus dans Luc 6, 27 : « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous détestent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent ».

Après la guerre, la Roumanie devint une dictature communiste. Les communistes étaient des ennemis de Dieu, pour eux, la religion était « l’opium du peuple ». Leurs dirigeants étaient des figures de l’Antichrist, ils avaient pour père le diable et persécutèrent les chrétiens de manière systématique et abominable. Ils tuèrent, torturèrent, emprisonnèrent les chrétiens. Ils détruisirent les églises ou les transformèrent en porcherie. Ils brûlèrent la Bible.

Le pasteur Richard fut arrêté et emprisonné 14 ans dans les prisons communistes. Il subit là-bas les pires atrocités : torture physique, morale et psychologique. Ces bourreaux voulaient détruire sa foi mais ils ne firent que la renforcer. Il fut enfermé trois ans dans un sous-sol, dans une minuscule cellule, seul. Là, ils pensaient lui faire perdre la raison et haïr Dieu. Ils avaient torts, car, au fond de ce trou, Jésus était avec son enfant et le Seigneur le protégeait, le renforçait, le purifiait.

Plus tard, sa tuberculose revint avec force et il était si proche de la mort qu’on le mit dans la chambre des condamnés de laquelle personne ne sortait vivant. Il y resta deux ans et parla de Jésus à tous ceux qui allaient vers la mort. Sa présence, sa confiance dans l’Amour de Dieu, permit de convertir même les plus endurcis des incrédules.

Dans cette prison, les communistes furent incapables de le faire renoncer à sa foi. Au contraire, ils firent de lui un martyr dont le monde entier entendit parler. Au-delà des frontières de la Roumanie, les chrétiens prièrent sans arrêt pour lui et il finit par être libéré et chassé de la Roumanie.

Dans le monde libre, il passa le reste de sa vie à témoigner, il écrivit des livres, il fit des conférences un peu partout pour raconter son histoire et celle de tous les martyrs encore emprisonnés. Satan avait voulu le faire taire, ce fut tout le contraire qui arrivât par la grâce de Dieu.

Le pasteur Richard Wurmbrand fonda l’association : « Aide aux églises martyrs » qui existe toujours maintenant, plus que jamais, même des années après sa mort.

Souvenons-nous de lui, de son témoignage. Apprenons de lui en lisant ses livres et surtout n’oublions pas que, partout dans le monde, des chrétiens souffrent et vivent des expériences similaires. Prions pour aux, intercédons avec foi pour ces martyrs ainsi que pour leurs persécuteurs qui sont les instruments du diable et qui sont pout le moment perdus. Ayons la foi d’Etienne qui, au moment de sa lapidation,  se jeta à genoux et pria le Seigneur : «  Seigneur, ne les tiens pas pour coupables de ce péché » (Actes 7, 60). Amen.