toisuismoi/ Manaraha Ahy

N’oublie jamais ton premier Amour. Il y a dans la vie du chrétien des étapes à franchir qui sont sources de luttes intérieures, contre ce corps de mort qui refuse de se laisser crucifier, contre cette chair tenace, pécheresse, qui veut à tout prix regagner du terrain sur l’enfant de lumière, contre Satan qui se sert de la moindre brèche pour percer des canaux de doutes, de douleurs, de souffrances de tentations afin de nous ramener en arrière, vers la chute qui lui-même a connu lorsque son orgueil l’a anéanti. Comme tous les êtres égoïstes, méchants et cruels, l’Ennemi ne veut pas tomber seul et il nous tente irrémédiablement afin de causer notre perte. Tous les chrétiens connaissent cela, tous ceux qui s’engagent sur « le chemin étroit » savent que cette voie sera difficile et si Dieu laisse faire, c’est pour que nous croissions spirituellement, Il ne nous abandonne jamais mais nous laisse libres de nos choix. Seul le diable force ses adorateurs à se prosterner devant lui, seul Satan utilise la terreur, l’oppression, la dictature : nous le voyons dans Esther  et Daniel et le futur annoncé dans Apocalypse nous apprend que la fin sera précédée d’une tribulation où l’Antichrist se fera idolâtrer dans le temple reconstruit, tel Antiochus Epiphane à l’époque des Macchabées.

Comment résister ? La vie d’un chrétien est un combat et son arme est son premier Amour, le Seigneur Jésus, car Lui seul combattra, Lui seul peut vaincre. Mais le combat contre notre chair, nous devons l’accomplir seul en fixant notre regard sur Jésus tel Pierre marchant sur l’eau, dès que nous quitterons notre Sauveur des yeux nous sombrerons, mais si nous appelons au secours, Il sera là pour nous prendre par la main et nous sortir de ce piège.

A l’église d’Ephèse, Jésus envoya ce message : « Je connais tes œuvres, ton travail, et ta persévérance. Je sais que tu ne peux supporter les méchants; que tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres et qui ne le sont pas, et que tu les as trouvés menteurs;   que tu as de la persévérance, que tu as souffert à cause de mon nom, et que tu ne t’es point lassé.  Mais ce que j’ai contre toi, c’est que tu as abandonné ton premier amour.  Souviens-toi donc d’où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières œuvres; sinon, je viendrai à toi, et j’ôterai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne te repentes » Apocalypse (2 : 2 à 5). Ce message nous est aussi destiné. Nous oublions si vite qui nous étions avant que Jésus nous appelle, nous oublions d’où Il nous a extirpés, de quelle laideur Il nous a purifiés. L’Amour dont Il nous entoura nous enthousiasma un temps mais petit à petit la flamme se mit à vaciller au gré des épreuves et chez certains elle menaça même de s’éteindre complètement. C’est ce qui est décrit dans la parabole des dix jeunes filles dans Matthieu (25 : 1 à 13) : « Alors le royaume des cieux sera semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, allèrent à la rencontre de l’époux.  Cinq d’entre elles étaient folles, et cinq sages.  Les folles, en prenant leurs lampes, ne prirent point d’huile avec elles;  mais les sages prirent, avec leurs lampes, de l’huile dans des vases.  Comme l’époux tardait, toutes s’assoupirent et s’endormirent. Au milieu de la nuit, on cria: Voici l’époux, allez à sa rencontre!   Alors toutes ces vierges se réveillèrent, et préparèrent leurs lampes.  Les folles dirent aux sages: Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent.  Les sages répondirent: Non; il n’y en aurait pas assez pour nous et pour vous; allez plutôt chez ceux qui en vendent, et achetez-en pour vous.   Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva; celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée.   Plus tard, les autres vierges vinrent, et dirent: Seigneur, Seigneur, ouvre-nous.   Mais il répondit: Je vous le dis en vérité, je ne vous connais pas.   Veillez donc, puisque vous ne savez ni le jour, ni l’heure. » Maintes fois, le Seigneur nous met en garde contre ce déclin progressif, cette paresse, ce manque d’énergie spirituelle, les liens renoués avec le monde et ses tentations.

Dans le message aux sept églises d’Apocalypse, il y a une déclaration qui devrait faire réagir tous ceux qui se laissent ainsi décliner, c’est le message adressée à l’église de Laodicée : «  Je connais tes œuvres. Je sais que tu n’es ni froid ni bouillant. Puisses-tu être froid ou bouillant!  Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n’es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. » Apocalypse (3 : 15 et 16). La tiédeur chrétienne est ce qu’il y a de pire, elle ressemble trait pour trait à celle des pharisiens et des sadducéens qui avaient les apparences de la foi, qui se croyaient riches mais qui étaient misérables, pauvres, aveugles et nus. Comme ils se croyaient riches, l’orgueil les avait dévoré et avait laissé la place grande ouverte pour Satan qui se plait à détruire la foi de l’intérieur. Ainsi fit-il avec les juifs, ainsi fait-il avec les chrétiens.

Si nous sentons cette tiédeur nous gagner, cette vie faussement pieuse faite de rituels sans foi, de paroles sans cœur, d’œuvres sans amour, sachons que nous sommes en grave danger et qu’un électrochoc s’impose.

Le Seigneur nous attendra toujours. Il est là, omniprésent, omniscient, Il attend que nous l’appelions, que nous nous repentions et Le laissions agir. Il se tient à la porte de notre cœur : « Aie donc du zèle, et repens-toi. Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi.   Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône. Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Eglises! » Apocalypse (3 : 19 à 22).

Amis chrétiens, frères et sœurs, nous traversons tous ces mêmes épreuves à un moment ou à un autre de notre vie terrestre. Par ces « électrochocs » divins, nous grandirons, nous progresserons, nous pourrons être des instruments afin de refléter Sa lumière dans ce monde de ténèbres. N’oublions jamais notre premier Amour, ne sombrons pas dans le ritualisme religieux, ne soyons jamais tièdes devant Dieu, soyons bouillants, soyons des serviteurs fidèles et zélés qui Le suivons sans hésiter, sans murmurer, sans nous retourner, car en Lui seul est la Vérité. Amen